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Le déploiement du Très Haut Débit en France se poursuit à grand train

Dix ans après le lancement du Plan France Très Haut Débit (THD), La fédération InfraNum fait le point sur l’avancée de ce réseau dans son observatoire du Très Haut Débit 2022.  Le déploiement continue à un rythme très encourageant.

Le Très Haut Débit pour tous est une réalité qui se dessine de plus en plus clairement sur le territoire français. C’est ce qui ressort de l’observatoire du Très Haut Débit, publié par la fédération InfraNum. Dans le sillage du plan THD mis en place par le Gouvernement au début des années 2010 « Le rythme des déploiements en fibre optique (FttH) se stabilise à un niveau élevé et que l’appétence des Français pour le très haut débit ne se dément pas » révèle la fédération « La fibre optique confirme sa prééminence avec désormais plus d’abonnés que l’ADSL. L’objectif de généralisation du FttH à l’horizon 2025 va continuer à mobiliser pleinement toute la filière » ajoute InfraNum.

A travers un document de près de trente pages, la fédération revient sur le développement global du Très Haut Débit sur le territoire français, son adhésion par le public et les perspectives entrevues pour les prochaines années.

La fibre optique remporte l’adhésion

En 2022, 70 % du total des locaux sont désormais raccordables en fibre optique en France. Un chiffre qui représente 29,7 millions de locaux. Quand on rappelle que 54% du nombre total d’abonnements concerne le Très Haut Débit, on ne peut pas que constater un indéniable passage de témoin entre l’ADSL et la fibre optique. Le réseau cuivre vit ses dernières années sur le territoire français. La France fait, à ce titre, partie des meilleurs élèves européens en termes de déploiement de la fibre optique.

En effet, avec 6,2 millions de prises installés et prête à l’emploi sur le territoire, la fibre française est largement devant son voisin allemand (2,6 millions) et fait trois fois mieux que le Royaume Uni (2 millions). Une preuve supplémentaire que le plan Très Haut Débit porte ses fruits.

L’année 2021 a représenté un moment clé dans l’histoire de ce développement, notamment sur le volet des abonnements. Porté par la hausse du télétravail en raison de la crise sanitaire, la vitesse de commercialisation de la fibre optique a été multiplié par trois en 2021 avec un taux de pénétration du marché de 50%.

Satellite et radio : l’autre THD

À ce rythme-là, InfraNum prévoit 98% de locaux raccordables en 2025 et un abandon total du cuivre à partir de 2026.

Au-delà de la fibre optique, l’observatoire du THD présente également un volet Aménagement numérique consacré aux autres formes de réseaux consacrés au Très Haut Débit. Le rapport fait ainsi état de 50 000 utilisateurs de THD via antenne satellite en France ainsi que 45000 utilisateurs de THD Radio.

Pour rappel, le Très Haut Débit radio est une technologie hertzienne qui donne accès à une connexion internet grâce au déploiement d’antennes relais LTE avec un débit allant jusqu’à 30 Mb/s. Dernière source de réseau, la 4G dite fixe concernait 442 000 utilisateurs à travers l’Hexagone.

Le développement durable est la priorité

Enfin, le rapport met en avant l’appropriation des usages liés à la fibre optique et au THD dans les territoires connectés. L’étude révèle que ce sont tous les usages liés à la transformation environnementale (contrôle de la qualité de l’air, éclairage public, bâtiment connecté) qui mobilise en priorité les dépenses sur l’ensemble des territoires. Une donnée qui rappelle plus que jamais que la fibre optique est une technologie écoresponsable. Ce marché de la transformation environnementale représenterait aujourd’hui plus de 520 millions d’euros. Seule ombre au tableau pour le moment, une appropriation disparate du concept de « territoire connecté et durable » à travers le pays.

La fédération InfraNum met en avancer la nécessité « désormais d’enraciner ce Plan : en assurant l’égalité entre les Français et en offrant à chaque foyer ou entreprise qui le souhaite la possibilité d’être raccordé à un réseau en fibre optique ; en préservant la pérennité des infrastructures et en veillant à la résilience des réseaux ; en défendant la solidarité entre les territoires qui permettra d’exploiter durablement les réseaux d’initiative publique ». Un défi exaltant à relever pour les acteurs du Très Haut Débit.