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La 5G au service de la qualité de l’air

Avec le développement de la 5G, de plus en plus d’entreprises s’intéressent aux applications de cette technologie au développement durable. Notamment en matière d’amélioration de la qualité de l’air.

Plus les mois passent, plus la 5G nous surprend.  Il y a quelques semaines, nous évoquions les économies d’énergie susceptibles d’être générées par le déploiement de la 5G.  La cinquième génération d’internet mobile pourrait même aller plus loin et agir directement sur l’air que l’on respire.

Smart City : la ville connectée en 5G

En effet, de nombreuses entreprises étudient depuis plusieurs années la manière dont la 5G peut être exploitées dans le cadre des Smart Cities. Ces villes « intelligentes » de demain sont théorisées dans une philosophie ou la technologie est au service de l’homme, de son confort, de sa sécurité mais aussi de son environnement. Ce qui implique par exemple des bâtiments et des infrastructures connectés pour réduire les dépenses énergétiques et limiter les émissions de carbone. Les applications du réseau 5G ont un rôle crucial à jouer pour atteindre ses objectifs. Grâce à sa puissance, sa faible latente et sa connectivité illimitée, la 5G est une technologie pensée dont les usages sont très prometteurs, notamment en ce qui concerne l’Internet des objets.

« Avec le réseau 5G émergent et l'Internet des objets, il est possible de déployer la technologie de manière à protéger l'environnement et à promouvoir la durabilité à long terme", déclarait déjà un rapport du Brookings Institute en 2016.

Cette protection passe notamment par l'amélioration de la qualité de l'air.

Anges accueille la 5G Green Mobilité

Aujourd’hui, plusieurs expérimentations poursuivent cette objectif grâce à la 5G, même en France.

A Angers, en Maine et Loire, le projet 5G Green Mobilité est l’un de ces ambitieux projets. Un réseau de caméras spectrales connectées est en cours d’installation dans les rues de la ville. Associées à de micro cellules 5G , ces caméras sont chargées de collecter un maximum de données sur l’émission des gaz à effet de serre, le trafic routier, et les variables météos. Tous ces différents équipements communiqueront ensemble via une infrastructure 5G haute fréquence.  Les premiers capteurs seront mis en place avant l’été et le dispositif devrait être opérationnel en 2023. En mesurant quotidiennement la qualité de l’air à partir du traitement des données, il sera possible d’évaluer l’efficacité de stratégies anti-pollution à court et moyen terme.

L’objectif de 5G Green Mobilité est "d’agir efficacement et durablement sur les sources de pollution. » révèle le consortium en charge du projet.

Megasense : la 5G pour collecter et prévoir

Parmi les autres projets en cours, on trouve également l’initiative MegaSense dont l’objectif est de créer un système mondial de surveillance de la qualité de l'air qui pourrait être utilisé dans les villes, les maisons, les voitures et les entreprises.

Le projet, conjointement développé par l’Université d’Helsinki les laboratoires Bells, utilise un réseau dense de capteurs de qualité de l'air dans la ville qui détectent les polluants et génèrent un aperçu de la qualité de l'air d'une zone. Les données des capteurs sont renforcées par des données provenant des stations de recherche SMEAR de l'Université d'Helsinki en Finlande et en Chine, ainsi que des cartes de pollution et des modèles prédictifs. Toutes les données sont fusionnées et traitées sur le réseau 5G.

Les données calibrées peuvent ensuite être extraites dans une gamme d'applications en temps réel. En outre, il pourrait être utilisé pour alimenter de nouveaux modèles commerciaux et services. Les chercheurs voient un grand potentiel dans les domaines de l'urbanisme, des applications de santé, de la climatisation, des fenêtres intelligentes et plus encore.

Le professeur Sasu Tarkoma, chef du département d'informatique de l'Université d'Helsinki, a déclaré : «Grâce au projet de coopération interdisciplinaire MegaSense, nous pouvons améliorer considérablement la surveillance de la qualité de l'air, ce qui permettra à son tour d'obtenir des données de plus en plus précises pour la prise de décision. »

La 5G au service du trafic intelligent

Aux Etats- Unis, à Pittsburgh, Karen Lightman, directrice exécutive de l’institut Metro21 de Carnegie Mellon spécialisé dans les Smart Cities, travaille quotidiennement à la création de des solutions aux problèmes du monde réel auxquels sont confrontées les communautés. Son groupe de recherche a développé des inventaires énergétiques innovants pour les bâtiments municipaux et une technologie intelligente de gestion du trafic.  Eux aussi s’intéressent aux capteurs à distance pour compiler des données sur la qualité de l'air et sont convaincus du potentiel de la 5G.

« Nous développons déjà des technologies comme les véhicules autonomes, la robotique et l'intelligence artificielle. La 5G nous aidera à passer au niveau supérieur. »

L'un des grands succès de l’institut Metro21 se nomme Surtrac, un système intelligent de contrôle des feux de circulation qui utilise à la fois un radar et des caméras pour répondre aux conditions changeantes de la circulation en temps réel. L'entreprise rapporte que l'outil permet de réduire les émissions de 20 % puisque les véhicules passent beaucoup moins de temps à s'arrêter ou à tourner au ralenti aux intersections.

Avec les réseaux 5G, Lightman envisage des avancées révolutionnaires. Les signaux intelligents pourraient communiquer directement avec le trafic. Ces données pourraient donner la priorité aux véhicules à forte occupation et réagir à l'évolution des modèles de trafic avant que les véhicules ne s'approchent des intersections afin de maximiser l'efficacité des déplacements.

La 5G  n’en est qu’à ses débuts et les initiatives continuent de se multiplier. Si ce réseau continue de conquérir industriels et particuliers, la smart city pourrait bien se dessiner plus tôt que prévu dans une atmosphère plus saine et purifiée ! Passez à la 5G et joignez-vous à cette aventure !