La cinquième génération d’internet mobile continue sa conquête. Du métro parisien aux rivages de Mayotte et de La Réunion, découvrez les futurs chantiers de déploiement de la 5G !
Après des débuts encourageants mais encore perfectibles, la 5G a accéléré son déploiement sur l’ensemble du territoire français. Porté par le soutien du gouvernement pour la 5G industrielle, cette technologie a fait l’objet de deux annonces importances ces dernières semaines concernant le futur de son développement.
La 5G gagne l’Outre-Mer
La première est venue de l’ARCEP, (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) le 31 mai dans le cadre de l’attribution des fréquences 5G aux opérateurs. L’ARCEP a alors rendu public les résultats concernant l’attribution des premières fréquences dédiées à territoire ultramarins et plus particulièrement les îles de Mayotte et de La Réunion.
« La délivrance de ces autorisations marque l'aboutissement de ces procédures d'attribution. Les opérateurs sont autorisés par l’Arcep à utiliser les fréquences des bandes 700 MHz à La Réunion et à Mayotte et 3,4 ‑ 3,8 GHz à La Réunion dès le 24 mai 2022. Les fréquences réaménagées de la bande 900 MHz à Mayotte ne pourront être utilisées par les opérateurs qu’à compter du 8 juillet 2022, afin de permettre aux opérateurs concernés par le réaménagement de se coordonner pour éviter les brouillages préjudiciables entre les différents réseaux mobiles. » explique l’ARCEP.
Une 5G basse fréquence pour débuter
Pour rappel, les fréquences 700 mhz et 900 mhz sont des bandes d’accès à la 5G qui ne permettent aujourd’hui qu’un accès bridé à cette technologie, notamment en termes de débit. A ce titre, La bande 900 mhz est en réalité une bande ayant servi au déploiement de la 4G dont une partie est aujourd’hui réattribué pour accueillir la cinquième génération d’internet mobile.
Cette décision représente donc un premier pas déterminant pour ces zones géographiques. L’étape suivante consistera ensuite à moderniser et adapter toutes les infrastructures locales pour que la 5G puisse fonctionner à plein régime sur ces réseaux ultramarins.
La 5G prend le métro
Alors que la 5G se prépare à recouvrir toute la surface du territoire français, d’autres chantiers s’intéressent aux usagers parcourant chaque jour les profondeurs de la capitale française.
La Société du Grand Paris a annoncé que la future ligne 15 du métro parisien sera directement équipée pour permettre à tous les usagers des rames de capter les signaux 5G tout au long de leur trajet.
Un total de 16 gares réparties sur 33 km de réseau seront connectées en 5G. Ces travaux seront entrepris sur un chantier de près de 40 000 h. L’objectif : la construction d’un système d’antenne distribuée (DAS) de près de 1000 équipements actifs. Un projet particulièrement ambitieux étant donné les spécificités et les difficultés à prévoir dans un environnement souterrain étroit, exigu et dans lequel il faut composer avec toute l’installation électronique déjà présente pour assurer le fonctionnement du métro en toute sécurité.
Des travaux prévus jusqu’en 2025
Cependant, en impliquant directement le critère 5G dans l’équation du projet de construction du métro, l’entreprise devrait être moins délicate que lors du déploiement de la 4G sur le réseau de la RATP. A l’époque, les ingénieurs avaient alors dû composer avec des tunnels et des équipements datant parfois de plus d’un demi-siècle.
Dans la foulée de cette annonce, la Société du Grand Paris a précisé que les lignes 16 et 17 seraient également équipés pour recevoir la 5G.
Pour profiter de la cinquième génération d’internet mobile dans votre trajet de métro quotidien sur le réseau du Grand Paris, il faudra cependant faire preuve d’encore un peu de patience. Selon les prévisions, le réseau sera accessible aux usagers sur ces lignes à l’horizon 2024-2025. Une date qui devrait correspondre aux effets bénéfiques de la 5G sur l’environnement.