Le baromètre du numérique 2021 a été publié la semaine dernière par l’ARCEP et les chiffres sont éloquents. La pandémie a remis l’ordinateur et le téléphone fixe sur le devant de la scène tandis que la visioconférence a explosé dans les entreprises.
Les confinements successifs et le télétravail sont passés et les particuliers et les entreprises ont dû adapter leurs modes de communications. S’il est difficile de savoir ce qu’il restera de cette évolution une fois la crise passée, le baromètre du numérique 2021 de l’ARCEP est une source très documentée (plus de 340 pages) sur cette année si particulière. Il est passionnant de s’y plonger pour découvrir et constater ces changements dans nos habitudes de communications.
En 2020, les Français, comme la plupart des habitants de cette planète, se sont moins déplacés. Le travail s’est souvent effectué à domicile et les sorties ont diminué. De plus la fermeture de nombreuses frontières a réduit de manière significative.
Le comeback du téléphone fixe et de l’ordinateur
Le nomadisme technologique a donc évolué en conséquence. A l’ascension irréversible des smartphones (84 % des Français en possèdent désormais un ) et des tablettes (+14 points en un an) s’est adjoint un retour en force des téléphones fixes et des ordinateurs portables. Des appareils sur le déclin qui apparaissent maintenant comme complémentaires avec leurs successeurs technologiques
Un second souffle pour le téléphone fixe
D’après le baromètre, l’équipement en téléphone fixe progresse de 4 points en 2020 et retrouve ainsi son niveau de 2018. Une hausse inédite pour en secteur en recul constant depuis 2014. Plus que jamais, la crise sanitaire a redonné de la voix aux télécommunications avec 15 milliards de minutes consommées sur les réseaux de téléphonie fixe, soit 22 % d’augmentation en un an. La distanciation a poussé le dialogue de vive voix, pour les comme pour les entreprises. Selon le rapport de l’ARCEP, « L’utilisation effective des services de téléphonie fixe progresse (+12 points) pour atteindre 71% des interrogés. »
L’ordinateur, symbole du bureau à distance
« En 2020, 3 utilisateurs sur 4 sont des utilisateurs quotidiens d’ordinateur., alors qu’ils n’étaient que 61% en 2019 ». Tous les groupes d’individus, quels que soient leur âge ou catégorie socio-professionnelle, affichent un recours accru à l’ordinateur à domicile. « L’usage déclaré de l’ordinateur à un rythme quotidien a ainsi fortement augmenté par rapport à 2019 (66%, + 19 points). L’ordinateur passe même, pour la première fois, devant le smartphone comme équipement utilisé le plus souvent pour se connecter à internet (43% vs 41% pour le smartphone). Cet usage est particulièrement important pour les personnes de plus de 40 ans ainsi que pour les diplômés du supérieur.
La réduction de déplacements et la hausse du télétravail jouent donc un rôle fondamental dans ces chiffres. Dans ce nouvel usage de l’ordinateur, « 62% des actifs se disent « très bien » ou « assez bien » préparés, contre 51% en 2017 » et l’étude relève également que « la familiarité et le sentiment de maitrise des usages de l’ordinateur est en forte hausse (82%, + 15 points par rapport à 2017) ». Derrière un VPN et sous leur toit, les collaborateurs des entreprises ont relevé ce défi technique. Dans cet exercice, l’adoption massive de la visioconférence a été un paramètre crucial.
La visioconférence, star du télétravail
« Sous l’effet des confinements et règles de distanciation sociales, la part des utilisateurs des applications de visio atteint quasiment une personne sur deux en 2020. 45% des personnes interrogées ont téléphoné par visioconférence au cours des douze derniers mois. » indique le document de l’ARCEP. Présente de manière encore marginale dans les échanges professionnels avant la crise, la visioconférence s’est imposée comme une pratique incontournable en 2020. Cette tendance devait d’ailleurs perdurer malgré le retour au présentiel. Marc Benioff, président-directeur général de Salesforce, s’attend à ce qu’entre 50% et 60% des employés continuent de travailler à domicile. Cela signifie toujours qu’entre 40 % et 50 % seront au bureau.
D’autres études vont même plus loin. Cisco prévoit désormais que 98 % des réunions auront au moins un participant à distance.
La multiplication des usages fait le jeu de la communication unifiée
Si les chiffres de ce baromètre sont évidemment à replacer dans un contexte particulier, il révèle une tendance qui pourrait se confirmer dans les mois et années à venir. En fonction des circonstances, les particuliers comme les entreprises passent d’un appareil à un autre pour travailler, se connecter à internet, ou simplement communiquer. A chaque usage son appareil pour ne jamais être pris au dépourvu. Téléphone, fixe, smartphone ou ordinateur se complètent ainsi pour combler tous nos besoins de communications.
Cette nouvelle donne profite aux outils de communications unifiées qui permettent aux entreprises de centraliser les usages de tous ces appareils dans un seul et même service unique. En 2020, pas moins de 47,2 milliards de dollars ont été investis par les entreprises dans les services et outils de communications unifiées. En France, des solutions comme Neoconnect, donnent la possibilité aux collaborateurs d’une société d’échanger sur tous les appareils (fixe, mobile, ordinateur) avec un même numéro. Installé sur le réseau de l’entreprise, Neoconnect permet de passer des appels, des visioconférences mais aussi de créer des groupes de discussion. D’ici la fin de l’année, fort de sa collaboration avec la société internationale MetaSwitch Networks, Paritel proposera une nouvelle mouture de Neoconnect qui embarquera encore plus de fonctionnalités et la possibilité de passer d’un appareil à l’autre en cours d’appel.